Villes Mobiles
Denis Bourges, Jean-Fabien Leclanche, Richard Volante et Patrick Tournebœuf
Galerie 18 Bis, Paris
Du 02 et 26 février 2017
Du 2 au 26 février 2017, Le 18 Bis accueille Les Éditions de Juillet pour une exposition de photographies extraites d’ouvrages parus, ou à paraître, dans la collection Villes Mobiles.
Depuis 2012, les Éditions de Juillet ont publié 12 ouvrages dans cette collection, à raison de 2 ou 4 volumes par an. La vision offerte par Villes Mobiles révèle un regard sur des métropoles ou des villes emblématiques et signe des rencontres entre des photographes et des auteurs.
Il s’agit de livrer une vision intimiste, subjective, à l’opposé d’un guide touristique. Seule contrainte : les photographies prises avec un smartphone. Ainsi, chaque volume propose une narration et une esthétique originales, guidées par le vagabondage urbain des auteurs.
Cette exposition montre le travail de Jean-Fabien Leclanche, Richard Volante et Denis Bourges, ainsi que celui de Patrick Tournebœuf, qui rejoint la collection avec Kimberley Eurêka, à paraître en 2017.
Les photographes
JEAN-FABIEN LECLANCHE
“J’ai commencé par photographier des murs, puis un jour j’ai mis des humains devant.” C’est par ces quelques mots que Jean-Fabien Leclanche aime souvent à se présenter.
Enseignant à La Sorbonne, spécialiste des nouveaux media et des nouvelles formes de narrations, il s’est rapidement posé la question du pouvoir de l’image comme vocabulaire universel. Un travail au smartphone qui débuta très tôt, partagé sur les réseaux et finalement publié sous forme de livre au Éditions de Juillet en 2015.
Good Morning Montreuil raconte sa ville avec tendresse et bienveillance par des portraits, des tranches de vies, des visages, des vieux murs, des parfums. Au fil des pages se déploie un travail riche et bienveillant mais sans concession, qui raconte autant qu’il ne montre la singularité et tous les paradoxes de Montreuil la ville monde ou 88 nationalités se côtoient.
Pendant 5 ans il a capté sa mémoire éphémère, les rides d’un bout de banlieue qui s’efface au fur et à mesure que la ville nouvelle transforme le territoire. Montreuil est une rebelle et une ville de fiertés, ce petit livre à vivre en propose l’expérience.
RICHARD VOLANTE
Depuis une quinzaine d’années, Richard Volante multiplie les interrogations sur « la possibilité d’une ville », avec “Utilitza la llengua” à Barcelone, puis “Roter Oktober” sur Berlin, “Évita for ever” sur Buenos Aires et “Beirut to Nowhere”.
Parallèlement à ces rendez vous urbains, il cultive son champ en variant les semailles et les expérimentations. Après “Versus » où il questionne sa pratique en mettant en regard images numériques et argentiques posant la question du temps dans l’acte photographique : de l’oubli à la révélation.
Il travaille pour la série “My Own Private Gound Zero” sur l’image dans l’image, ce qu’on y laisse et ce qu’on y soustrait ; le vide, l’absence. Cette série est proposée pour la première fois en 2015 par Les ailes de Caïus, à la Galerie Net Plus.
Actuellement, il poursuit un travail sur les “Habitants“ et leur rapport aux territoires, ce qui l’amène à créer des collectifs photographiques éphémères, avec lesquels il compose une carte en images de paysages habités.
Richard Volante est aussi le photographe invité par Les ailes de Caïus à participer à la première édition de « Images en Baie », résidence photographique dans le Pays de la Baie du Mont-Saint-Michel. Son travail fera l’objet, durant l’été 2017, d’un circuit d’expositions en plein air et l’édition d’un ouvrage avec le philosophe Michel Onfray.
Une déambulation hors du temps dans un Londres empli de contradictions, entre puritanisme, avant-garde, rock’n’roll et excentricité.
Ville emblématique pour les amateurs de rock, de légendes urbaines ou encore de thé, Londres est, dans cet ouvrage, visitée avec le regard radical de Richard Volante et la plume alerte et un brin nostalgique de
Jean-Baptiste Gandon.
DENIS BOURGES
Cofondateur du collectif Tendance Floue en 1991, c’est dans les huis clos que Denis Bourges observe les sociétés. À ses débuts, il voyage en Inde, son terrain de prédilection, où il réalise plusieurs séries. Il part ensuite pour Jérusalem, où il interroge les cloisonnements, réels ou symboliques, qui divisent la ville. Puis il suit la dernière année d’activité professionnelle de son père, médecin de campagne en Bretagne.
Parallèlement, il travaille sur un ensemble intitulé “Entre deux mondes”, s’attachant à faire apparaître des univers qui cohabitent sans se voir. En 2013, il part à Los Angeles pour le City Guide Louis Vuitton où il rencontre des héros ordinaires. Il achève actuellement sa série “Usual heroes”avec une publication prévue en 2017 aux Éditions de Juillet.
En 2015, il est invité en résidence en Corée dans le cadre des années croisés France/Corée orchestré par l’Institut Français et réalise le film “Trauma” pour Tendance Floue et l’opus Ville Mobile “Séoul is Watching me” pour les Éditions de Juillet.
Séoul is watching me
Une promenade instantanée dans les rues de Séoul, prises comme sous l’œil d’une caméra vidéo. Au gré des rencontres fortuites et des explorations urbaines, on découvre une ville sous surveillance électronique, ultra connectée et riche de traditions séculaires. Séoul est le la ville symbole des mutations technologiques comme corollaires des évolutions urbaines.
Inquiétant laboratoire des répartitions des sphères publiques et privées, elle nous renvoie l’image de ce que pourrait devenir les espaces publics de demain.
PATRICK TOURNEBŒUF
Cofondateur du collectif Tendance Floue
Représenté par la Galerie Mélanie Rio, Paris.
Patrick Tournebœuf photographie les hommes à travers leurs espaces, investis ou abandonnés. Sa démarche, résolument plastique et systématique, retrace la présence humaine, dans des lieux qui en sont a priori privés.
À partir 2003, il consacre une partie de son travail à la fixation des stigmates de l’Histoire. Trois séries photographiques s’attachent aux lieux de construction d’une mémoire : “Cicatrice”, sur les traces du mur de Berlin,
“La mémoire du jour J”, sur les plages du débarquement en Normandie, et “Stèles”, sur les monuments aux morts de la Grande Guerre.
Parallèlement à ce travail fondé sur la précision et le temps compté de la chambre photographique, il accumule une vaste série d’images aux antipodes formels de sa démarche habituelle. Nommées par lui “les petits riens”, ces images, prises au Holga ou avec son téléphone, soumises à l’aléa et à l’accident technique, forment une histoire intime, exploration de l’inconscient du photographe lui-même, une forme d’antichambre de son travail.
Kimberley Eurêka (à paraître en 2017)
– Vous venez pour le diamant ?
Pour avoir l’air, j’ai hoché la tête. La chasse a commencé. Sans morts ni trophée. À défaut de chercher le diamant, j’ai traqué son histoire. En quête d’empreinte, suis parti sur ses traces,. Eurêka, la trouver. Par bribe, par éclat, par pépite. Kimberley, une ville far West au cœur de l’Afrique du Sud. Un trou en surbrillance.
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Exposition au 18 BIS, Paris
du 2 au 26 février 2017
entrée libre de 13h30 à 19h
CONTACTS
Jean-Fabien Leclanche • Curateur de l’exposition “Villes Mobiles”, chargé de communication du 18 Bis
Eva Ponty • cofondatrice du 18 Bis
Gildas Gentil • cofondateur et programmateur du 18Bis
Les Éditions de Juillet
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