ATLAS Pax amer ricana

Histoire d’une sculpture

Loïc Bodin

Exposition jusqu’au 30 novembre 2018

Découvrez ici une visite à 360° de l’exposition

L’exposition « ATLAS Pax amer ricana, histoire d’une sculpture », est liée à l’arrivée de l’œuvre monumentale installée devant le siège de l’entreprise. Elle met en scène la genèse de l’œuvre. La spécificité matérielle de la sculpture, le travail d’atelier et d’équipe qu’elle nécessite sont sublimés par les images du photographe Richard Volante, ami du sculpteur, qui a suivi pendant 6 mois les étapes de réalisation de la sculpture.

Elle présente aussi les sources culturelles de l’artiste contenues dans les 56 dessins exposés et les œuvres qui ont précédées l’arrivée d’Atlas. Elle ouvre enfin sur une suite « Massacres », nouvelle série de 16 trophées de chasse, allégorie d’un génocide des générations futures qui pourraient ne jamais voir le jour.

ATLAS Pax amer ricana fait référence au Titan Atlas condamné à porter le monde pour avoir défié les dieux de l’Olympe.

La sculpture monumentale de 4 mètres en bronze patiné vert antique trône sur un socle en acier oxydé. Elle représente un colosse qui porte un monde devenu une tête de Mickey.

Un Schwarzenegger sans tête, entre force et fragilité

Comme souvent dans les œuvres de Loïc Bodin, sa sculpture est une chimère, un assemblage d’éléments disparates tant formels que référentiels à l’image de nos monstres d’hier et d’aujourd’hui, (Alien, Frankenstein, Golem, Dr Jekyll et Mr Hyde, Hulk). L’ensemble forme pourtant une entité plastique cohérente.

Le sculpteur a utilisé l’image du corps d’Arnold Schwarzenegger, incarnation de la force contemporaine. Fuyant l’éducation d’un père violent et ancien Nazi, le jeune Arnold se réfugie aux Etats-Unis et devient un champion de culturisme, un acteur reconnu (Conan le Barbare, Terminator…) puis se fait élire gouverneur de Californie. Trois raisons qui ont poussé Loïc Bodin à l’utiliser pour son Atlas. Dans cette œuvre, le personnage de Mickey, icône de la firme et de l’Amérique, a pris la grosse tête !

Cités carton-pâte, divertissement et asservissement volontaire

La sculpture de Loïc Bodin nous parle des défis mégalomanes des cités carton-pâte d’aujourd’hui (Las Vegas, Dubaï, Studios d’Hollywood, Cinecitta), de ces tours vertigineuses qui défient le ciel, telle la Babylone antique. Elle nous parle de ce que les philosophes antiques nommaient l’Hubris, de l’excès, de la démesure, de l’orgueil démesuré de notre société. Elle parle aussi de l’entertainment, de cette société du consumérisme, nouvelle religion qui balaye les anciennes, et de notre asservissement volontaire.

Du colosse biblique aux pieds d’argile, de celui de Rhodes ou de la cité Bravoos dans la série Game of Thrones, du robot du Roi et l’Oiseau à Gulliver en passant par le paquebot Titanic au Royaume perdu d’Atlas l’Atlantide… cette sculpture aborde aussi la fragilité de cette hypertrophie.

Même si on le constate qu’en second temps, c’est bien à un acéphale que nous avons affaire et cet Atlas a bel et bien perdu la tête.

De l’invention des super héros aux dictateurs en tous genres (Chaplin et son ballon monde) c’est aussi de la chute et de la conscience de notre mort dont il est question ici, nous explique Loïc Bodin.

Vision capitale : la décollation, une histoire dans les gènes français

De la cathédrale de Saint-Denis, nécropole des rois de France sous l’égide d’un saint dont le martyr est la décapitation, à l’invention de la guillotine, mort égalitaire et révolutionnaire, “Perdre la tête est inscrit dans notre histoire et nous replace, nous français, dans une analyse critique de la Pax Americana, une paix imposée par la force à condition d’accepter un mode de vie qui mène la planète à sa perte” souligne le sculpteur.

Comme son Atlas en bronze antique qui porte un monde gonflé à l’hélium, Loïc Bodin concentre dans cette œuvre tous ces sujets lourds de conséquences utilisant l’humour pour nous offrir recul, légèreté et sauver les meubles vaille que vaille !

Pour découvrir les étapes de fabrication de la sculpture et écouter l’artiste parler de son œuvre…

 

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© Richard Volante

Téléchargez ici le dossier de presse :

 

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