Les rencontres photographiques de ViaSilva #3
Jeremias Escudero et Mouna Saboni
Exposition du 16 septembre au 27 novembre 2020
La troisième édition des Rencontres Photographiques de ViaSilva présente le travail de Mouna Saboni, photographe franco-marocaine et du mexicain Jeremias Escudero.
Lauréats d’un appel à projet portant sur le thème « Durable, la ville en harmonie avec la vie, vivre sans hypothéquer le futur », Mouna Saboni et Jeremias Escudero ont livré deux Œuvres singulières, imprégnées de références culturelles et esthétiques lointaines.
En 2019, ils ont arpenté le territoire de ViaSilva, appareil photo en main. Ils sont allés à la rencontre de celles et ceux qui y habitent depuis toujours et de celles et ceux qui le bâtissent aujourd’hui. Ils livrent dans cette exposition le résultat de leur résidence artistique : deux œuvres qui lient rêverie et écologie, deux nouveaux regards sur ce paysage en mutation.
L’implantation de l’exposition revue et les dates décalées
Initialement prévue fin mai et en plein air, l’exposition a subi les conséquences du confinement, elle est ainsi proposée aujourd’hui sous une nouvelle forme. Environ 80 photographies sont réunies dans l’espace de la galerie Net Plus à Cesson-Sévigné, elles créent des dialogues et des correspondances formelles entre les œuvres des deux artistes. 2 expositions en plein air sont également prévues en début 2021 au métro ViaSilva.
Exposition à la galerie Net Plus
Jeremias Escudero
En résidence longue, l’artiste se met en scène dans sa photographie pour nous montrer sous un nouvel angle le territoire de ViaSilva.
© Jeremias Escudero, 2019
Mêlant photographie et pratiques performatives, Jeremias Escudero fait télescoper sa culture mexicaine avec le chantier colossal de ViaSilva. Depuis 2013, il réalise une série d’autoportraits appelée « Le Cerf Bleu » en référence à la cosmogonie huichol. Durant sa résidence, le « Cerf Bleu » a fait son irruption à ViaSilva. Les pieds nus (et pas que !), le corps recouvert de peinture, feuillages et objets de récupération, ce personnage est mis en scène comme un esprit qui observe la métamorphose de son monde. Il en résulte un travail à la fois drôle et troublant, au croisement des traditions animistes, ancestrales et des comptes antiques des forêts bretonnes. Un travail subtil, qui met à l’honneur la nature et les ouvriers, les éléments naturels et la trame verte et bleue de ViaSilva.
Mouna Saboni
Durant sa résidence Mouna Saboni à pris le parti de la contemplation, de ce qui est promis à n’être plus. La transformation du paysage et de l’environnement mène l’artiste à poser un regard à la fois fragile et onirique.
© Mouna Saboni, 2019
Au-delà d’une approche documentaire, Mouna Saboni se tourne vers la poésie et dévoile un travail sur la disparition. Dans ses images, elle crée un espace onirique, avec des photographies couleurs, puis noir et blanc, très peu contrastées, aux échelles parfois trompeuses et instables. Des photographies silencieuses, où le temps semble être suspendu et les tas de terre déplacés par les engins se transforment en mont Atlas. La lumière prend une grande place et les couleurs pâles créent un ensemble doux, presque hésitant, pour donner corps à un projet en construction, mais encore invisible.
2 belles éditions monographiques
Deux livres monographiques, Ce que pensent les lierres de Mouna Saboni et De Agua de Jeremias Escudero accompagnent l’exposition. Ils sont publiés aux Editions de Juillet et sont le 4e et 5e opus de la collection des Rencontres photographiques de ViaSilva.
Prises de vues © Stéphane Mahé
INFOS PRATIQUES
Galerie Net Plus
60A rue de la Rigourdière
Cesson-Sévigné
Entrée libre : lun > ven // 9h-12h > 14h-18h
Groupes et visites commentées sur rdv : contact[at]ailesdecaius.fr
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