[À l’ouest] Zéphyr sur le rivage

Posted by on Mai 12, 2021 in Non classé | No Comments

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Depuis le 1er avril et jusqu’au 28 mai, nous présentons l’exposition « À l’ouest », de l’artiste Irène Jonas.

Nous avons le plaisir de vous annoncer la réouverture de la galerie Net Plus, dès aujourd’hui, exclusivement sur réservation. Cependant, nous voulions continuer sur notre lancée et vous proposer chaque semaine, jusqu’à fin mai, de lire sur notre blog un article concernant les différentes séries présentées à la galerie Net Plus. Vous pouvez également retrouver une visite virtuelle de l’exposition.

Zéphyr, vent d’ouest, souffle sur le Pays Bigouden dans cette série d’Irène Jonas.

Aux prises avec la météo, les personnages qui circulent sur les images ne font que passer, anonymes. Ils sont flous, de dos ou tout simplement trop loin pour être reconnus. Ils arpentent le rivage sans regarder derrière eux, perdus dans ces paysages aux couleurs éteintes donnant aux photographies un aspect intemporel. Emmitouflés dans leurs vêtements, ils semblent si petits face aux éléments météorologiques et à la majesté du littoral, avec ses immenses bâtisses, ses plages automnales désertées par les vacanciers et ses énormes rochers frappés par des vagues aussi grandes qu’eux. Tel l’écume, ces êtres semblent avoir presque disparu, des fantômes dont l’appareil photo aurait gardé la trace, inscrivant à jamais leur passage sur le papier. 

Le coup de pinceau d’Irène Jonas vient parfaire cette impression de puissance du littoral. Ces photographies, tirées en noir et blanc, sont peintes par l’artiste qui appose de la couleur. Elle vient ainsi renforcer le paysage dans lequel les personnes semblent contraintes d’évoluer. Certaines images ne comportent cependant que des éléments architecturaux, en prise avec les vents. Mais contrairement aux individus qui arpentent difficilement les lieux, ces bâtiments ne penchent ni ne flanchent face aux puissantes tempêtes. Ils semblent même habités, mais les lumières qui se dégagent de leur fenêtre ont quelque chose de fantomatique elles aussi.

La beauté des éléments, des vents violents, de la tempête, se mêlent à la fragilité humaine dans cette série d’Irène Jonas. On retrouve cette dualité qui compose une bonne partie du travail de l’artiste, entre angoisse et exaltation. Toutes ces œuvres, qui paraissent hantées par la présence humaine, ressemblent à des souvenirs, des images parfois flous, aux couleurs passées et intemporelles qui surgiraient soudain de notre mémoire. Comme les hommes sur ce littoral majestueux, comme l’écume, les souvenirs vont et viennent, mais le paysage lui, reste, dans toute sa puissance et sa splendeur, malgré les tempêtes. 

Charlotte Marie

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Vues d’expo © Laurent Grivet
Visuels des oeuvres © Irène Jonas, Agence révélateur

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