Tableaux nouveaux, acte III

Pierre Moignard

Exposition du 23 septembre au 26 novembre 2021
Galerie Net Plus 

 

©Pierre Moignard, Holyland # 3, 2015, 117 x 201 cm, huile sur toile – ©Alberto Ricci

 

La galerie Net Plus et l’association Les ailes de Caïus sont heureuses d’accueillir cette exposition de l’artiste français Pierre Moignard: Tableaux nouveaux, acte III. Organisée à l’occasion de la publication de la première monographie de l’artiste (1), cette exposition est le troisième volet d’un cycle d’expositions initié en 2018 à la galerie anne barrault, à Paris.

Du 23 septembre au 26 novembre, plus de vingt œuvres investissent l’espace d’exposition et présentent l’univers pictural de l’artiste. Figurative et colorée, sa peinture compte de nombreuses séries, allant de l’autoportrait jusqu’à des oeuvres politiquement engagées, en passant par le motif du corps et des représentations de la Californie. Des collages peints sans ciseaux, voilà comment les tableaux de Pierre Moignard pourraient être définis. Allant au-delà de l’hommage et de la citation, il réalise des emprunts aux tableaux de grands noms de l’histoire de l’art, tels que Manet, Goya, De Kooning ou encore Picasso.

«Je bénéficie du travail des autres»1

Ses toiles réinventent ainsi l’intrication entre la chose faite (peinte) et la chose empruntée (déjà peinte). C’est cet ajustement contre nature qui s’invente en peinture et la renouvelle.

«[. . . ] si les tableaux de Moignard sont de factures et d’écritures très différentes, il n’est jamais question de style. Le peintre est convaincu qu’il a quelque chose de plus intense que la seule volonté d’un auteur, que ce quelque chose se situe à l’extérieur. Prendre la chose déjà faite ou la chose déjà là, ce n’est donc pas citer, c’est leur inventer d’autres vies qui n’ont d’intérêt que si elles ouvrent une espèce de perspective sur la réalité extérieure à la peinture.
Ainsi Moignard aime-t-il nous convaincre avec Manet que « l’art c’est l’écriture de la vie ».»2

Peintre avant tout, l’artiste n’hésite pas à se tourner vers le cinéma pour réaliser des films sur le monde du divertissement, ses parcs d’attractions et les faux-semblants qui l’accompagnent. L’actualité médiatique disserte avec le passé, le bien peint cohabite avec le bad painting, l’âne de Shrek avec des homeless sur une plage californienne. Pierre Moignard s’amuse des écarts et pousse parfois cette esthétique du choc jusqu’à l’absurde ou au cynisme, faisant enfiler un costume de Polichinelle à notre actuel président. Ses oeuvres sont de véritables collages-peints qui cultivent et se jouent des écarts entre les différentes références. C’est ce qui fait sa force et le rend atypique dans sa pratique artistique. Son art dépeint la société du spectacle dans laquelle nous baignons, à travers de multiples séries sur la Californie, ses parcs de loisirs et tous ses artifices. Pourtant, il ne pointe pas d’un doigt accusateur ces hétérotopies, ces mondes parallèles bien réels, où règne le faux. Il en fait état et s’en nourrit.

«Pierre Moignard serait-il de ces utopistes, sublimes et dérisoires, encore capables d’entraver la marche des colonnes de chars ? Contre le flux à haut débit des images actuelles, il dresse les digues précaires de son imagerie grinçante. Aux apologues de la « glisse », aux chantres de la vague et du courant, il préfère l’humble héroïsme du castor, celui des bâtisseurs de châteaux de sable (. . .) au surgissement hirsute, en tout point opposées à « l’oeuvre d’art-ruban à tout le mètre inépuisable ».»3

 

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Prises de vue de l’exposition ©Laurent Grivet

 

L’artiste

 

Pierre Moignard est né en 1961 à Tébessa en Algérie. Il vit et travaille à Paris. En 1987, il participe à une exposition au Centre Pompidou – musée national d’Art moderne intitulée Vincent Corpet, Marc Desgrandchamps, Pierre Moignard. Ses (autoportraits) sont présentés au Centre Pompidou en 1994 et lesCompossibles l’année suivante à la galerie Nathalie Obadia. Durant les années 2000, Pierre Moignard séjourne régulièrement à Venice à Los Angeles où la vision cruelle de sans-abris couchés sur la plage lui révèle le devenir pictural de ses recherches. Il réalise son premier film Who Chooseth Me – Notes for the Merchant of Vegas, puis son deuxième film Holyland Experience de 2011 à 2013 qui conjugue de manière savante et carnavalesque la phénoménologie du décor du parc d’attractions d’Orlando consacré à la vie de Jésus et la trame narrative du film Ordet de Carl Dreyer. À partir de 2013, Pierre Moignard entreprend simultanément quatre séries de tableaux : Made, Who chooseth me, Holyland et Suite P.

Téléchargez ici le communiqué de presse de l’exposition

  1. Citation de l’artiste dans Pierre Moignard, monographie, Editions Dilecta, 2021, page 75
  2. Veronique Giraud, extrait du texte « Extasy as such », Pierre Moignard, Editions Dilecta, 2021
  3. Didier Ottinger, extrait du texte « Dans le flux des images », Pierre Moignard, Editions Dilecta, 2021

 

Cliquez sur l’image pour découvrir des photos à 360° de l’exposition

 


Infos pratiques 

Du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 14h à 18h.
Pour réserver un créneau de visite, merci de nous écrire à l’adresse contact[at]ailesdecaius.fr
ou sur nos réseaux sociaux !

Galerie Net Plus
60 A rue de la Rigourdière – 35517 Cesson-Sévigné
Tél : 02 99 22 77 99

Bus n°67 – arrêt Champelé
Bus C6 – arrêt Rigourdière

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