Un midi à ViaSilva
Élodie Guignard
22 septembre 2023 au 19 avril 2024
Palissade du métro ViaSilva
Cette année, dans le cadre de la programmation culturelle des Rencontres Photographiques OFF, la photographe invitée, Elodie Guignard, investit le quartier afin de nous proposer son regard d’un « midi à ViaSilva ». Diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Arles, la photographe développe une pratique artistique basée autour de l’humain, de la représentation du corps dans l’espace et de son insertion avec le paysage environnant et le monde qui l’entoure.
Un midi à ViaSilva
Ce projet s’inscrit de manière logique dans un dialogue que l’artiste entretient depuis toujours en photographie avec le territoire et ceux et celles qui incarnent ce territoire. Il s’agit d’aller à la rencontre des personnes qui travaillent dans le nouveau quartier de Via Silva, ceux et celles qui y passent la journée, avant de rentrer chez eux le soir. La photographe apprécie écouter, collecter les histoires et témoignages des habitants quant à leur relation avec ce nouveau quartier. De l’intime au collectif, l’artiste propose d’explorer de nouvelles pistes autour de l’ancrage des corps dans un territoire en constante évolution et construction. Elle puise son inspiration dans la littérature et la peinture, la danse, tout en documentant le réel d’un quartier en métamorphose.
© Élodie Guignard, Un midi à Via Silva, prise de vue argentique au moyen format, 2023
Le travail d’Élodie Guignard nous plonge dans des mondes où la réalité se fond dans l’imaginaire, où les distinctions entre masculin et féminin, réalité et rêve, ville et campagne s’estompent. Ses photographies narrent des récits d’une profonde humanité, capturant l’essence même des liens qui unissent les êtres humains entre eux et avec la nature qui les entoure.
L’art d’Élodie Guignard transcende les conventions de la photographie traditionnelle pour offrir un regard unique et poétique sur l’âme humaine et son éternelle quête d’identité. Ses images invitent à la réflexion, à l’introspection, et à la découverte des trésors cachés de notre propre humanité.
Au cours de ce projet à ViaSilva, Élodie Guignard s’engage dans une exploration artistique approfondie du nouveau quartier. Elle capture l’essence de cet environnement en pleine mutation, où les bâtiments modernes s’élèvent aux côtés de zones naturelles préservées. Son objectif est de saisir l’union naissante entre l’urbanisme contemporain et la nature, de mettre en lumière la manière dont les résident·es et la communauté locale s’approprient cet espace en constante évolution.
Sa série photographique met en évidence les usager·ères de Produit en Utopi, l’ESAT de ViaSilva, ainsi que les éléments naturels préservés et les transformations qui s’opèrent au fil du temps. À travers son objectif, Élodie souhaite créer une chronique visuelle évocatrice qui témoigne de l’âme de cette communauté en plein essor.
La résidence d’Élodie Guignard s’inscrit dans la continuité de son parcours artistique, qui explore inlassablement la relation complexe entre l’homme et son environnement, où chaque image raconte une histoire et fusionne différents imaginaires. Sa série photographique est exposée sur la palissade près de la station de métro ViaSilva, offrant aux résident·es et au public une occasion exceptionnelle de découvrir cette interprétation artistique unique du quartier en pleine croissance.
Élodie Guignard, photographe titulaire d’un diplôme de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles, apparait comme une artiste incontournable dans le domaine de la photographie contemporaine. Forte de plus de vingt ans d’expérience artistique, elle nous entraîne dans un monde où les liens entre l’être humain, la nature et le territoire se révèlent sous un éclairage saisissant à travers ses oeuvres captivantes.
Depuis ses débuts, Élodie Guignard explore les frontières floues entre la réalité et l’imaginaire en mettant en scène des personnages au sein de décors naturels, souvent en Bretagne. Ses séries Le lieu désiré, À travers le feuillage, et Narcisse ou le souffle renversé ont conquis un public international, mettant en lumière une sensibilité artistique unique.
Son parcours l’a également conduite en Inde, à la frontière du Bangladesh, où elle a documenté la vie des réfugiés hindous venus du Bangladesh pendant deux décennies. À travers ses séries Le village de l’aurore et Santal, elle explore la complexité des relations entre l’être humain et son environnement dans des paysages exotiques et envoûtants.
Élodie Guignard ne se cantonne pas à la photographie artistique, elle s’engage également dans des projets humanitaires, notamment en capturant la vie des migrants bangladais à Paris. Elle illustre ainsi les interactions complexes entre les individus et leurs environnements, qu’ils soient naturels ou urbains.
À propos de l’artiste
En 2023, Élodie Guignard poursuit son exploration de nouveaux horizons artistiques. Actuellement en résidence en Grèce avec le groupe de musique « Nefeles, » elle prépare une exposition et une projection à venir. En mars 2023, elle présentera une exposition-concert intitulée Sur les vagues grecques au centre Mandapa à Paris.
En 2022, elle a exposé son travail Sur la voie de la Cantache à l’Artothèque de Vitré et a réalisé une résidence et une exposition intitulée Ça et là dans le cadre du festival Bordures à Langon, en Ille-et-Vilaine.
En 2021, Élodie Guignard a été finaliste du Prix Balzac avec sa série Les Magnifiques présentée par la galerie Françoise Paviot, et a exposé à la Maison Balzac à Paris. Elle a également effectué une résidence artistique de six mois le long de la voie verte allant de Vitré à Fougères, en collaboration avec l’artothèque de Vitré.
Son travail a été présenté dans diverses expositions, notamment au Carré Amelot à La Rochelle et lors du festival La paludière en baie de Saint-Brieuc en 2020. En 2019, elle a exposé au Kolkata International Festival of Photography en Inde et au Carré Amelot à La Rochelle.
Élodie Guignard est également membre du collectif Les 4 Saisons avec lequel elle a participé à plusieurs projets artistiques, dont Synchronicités et Et l’homme en blanc ? Carnet de confinement faisant partie de la collection Murmures d’ailleurs.
