Promise Land
Gregory Eddi Jones
Exposition du 16 novembre 2023 au 9 février 2024
Galerie Net Plus
Le poète T.S. Eliot publie en 1922 The Waste Land, un poème en vers qui marque la littérature moderne. Ce poème inspire Gregory Eddi Jones, qui réalise un siècle plus tard, sa série Promise Land. L’artiste choisit de glaner sur Internet des images (publicités, articles de journaux…) afin d’illustrer les scènes du poète. Vient ensuite une phase expérimentale où il triture les images qu’il s’est appropriées (par retouche numérique puis par ajouts d’eau aux encres une fois tirées sur papier). Enfin, l’artiste compose un morceau de musique visuel, une symphonie d’images distordues comme les notes d’une fanfare jouant en extérieur dans une rue bruyante.
@ Gregory Eddi Jones, Betterland, tirage photographique, 2021
La Galerie Net Plus présente l’exposition Promise Land de l’artiste post-photographique Gregory Eddi Jones. Cette exposition invite les visiteur·ses à plonger dans un monde visuel où l’art, la littérature, la technologie et la culture contemporaine se fondent en une symphonie visuelle immersive.
L’artiste Gregory Eddi Jones repousse les limites de la photographie traditionnelle avec son projet Promise Land. En s’inspirant du poème apocalyptique de T.S. Eliot, The Waste Land, Gregory Eddi Jones réinterprète ce classique littéraire à travers une lentille contemporaine, remettant en question la relation entre la photographie, la réalité et la société actuelle.
The Waste Land, T.S. Eliot, 1922, traduction de Michel Vinaver
I sat upon the shore
Fishing, with the arid plain behind me
Shall, I at least set my lands in order?
Assis sur le rivage,
Pêchant, la plaine aride s’étendant derrière mon dos
Mettrai-je au moins de l’ordre dans mes terres ?
Promise Land est bien plus qu’une simple série de photographies. C’est une aventure visuelle qui pousse les spectateur·rices à repenser ce que signifie la photographie à l’ère de la post-vérité. Gregory Eddi Jones utilise des images de stock et des techniques de manipulation numérique pour créer un langage visuel unique qui explore notre société marquée par des images de bonheur superficiel, de consumérisme et de réalités fragmentées.
Promise Land est une oeuvre épique et poétique qui repousse les limites de la photographie traditionnelle.
Gregory Eddi Jones, artiste post-photographique, s’inspire du poème emblématique de T.S. Eliot, The Waste Land, pour créer une expérience visuelle novatrice. Les images de Gregory Eddi Jones sont issues de la réappropriation d’images publicitaires et de photographies de stock, qu’il transforme méticuleusement à l’aide de techniques numériques et physiques.
Le projet Promise Land interroge la notion de réalité dans l’iconographie contemporaine, déconstruit les images culturelles courantes et offre une perspective satirique sur la société consumériste et l’ère de la post-vérité. Cette exposition explore comment les images façonnent notre compréhension du monde et questionne la signification de la vérité à une époque où les informations et les images sont omniprésentes. L’une des caractéristiques uniques de Promise Land est l’incursion de Gregory Eddi Jones dans le monde des tokens non-fongibles (NFT). Alors qu’il avait initialement des réserves sur cette technologie émergente, il a finalement rejoint la communauté des photographes vendant des NFT. Cette décision audacieuse reflète un changement fondamental dans la manière dont les artistes considèrent la photographie à l’ère numérique. Plus de la moitié de ses 99 photographies créées dans le cadre de Promise Land ont trouvé preneur·ses, certaines pour des milliers de dollars. Gregory Eddi Jones estime que les NFT offrent un nouveau terrain d’expérimentation pour la photographie, permettant aux artistes de s’affranchir des canaux traditionnels de distribution artistique. Il organise des sessions de discussion en ligne pour partager des connaissances et encourager l’engagement autour des idées artistiques, dans un marché qui valorise à la fois la créativité et les aspects commerciaux. Les NFT ont créé un espace où les artistes peuvent collaborer, partager des connaissances et soutenir mutuellement leurs carrières.
Promise Land est un projet qui interroge notre compréhension de la vérité, de la réalité et de l’image dans un monde saturé d’images et de discours contradictoires. L’humour qui traverse le travail de Jones ajoute une couche de critique sociale et de satire à l’ensemble, incitant les spectateur·rices à réfléchir sur les valeurs spirituelles et les idéaux utopiques dans la société contemporaine.
Promise Land du 17 novembre 2023 au 9 février 2024 à la Galerie Net Plus, Cesson-Sévigné, FR.
Exposition en association avec le festival Glaz dans le cadre des Rencontres Internationales de la Photographie.
Vernissage le mardi 14 novembre à partir de 18h30.
BIOGRAPHIE DE L’ARTISTE
Gregory Eddi Jones (né en 1986 à Syracuse, NY) est un artiste post-photographique, écrivain et éditeur, basé entre Philadelphie et New York.
Le travail de Gregory Eddi Jones repose sur des méthodes d’appropriation et de ré-écriture des traditions photographiques, littéraires et esthétiques existantes. Sa pratique artistique s’appuie souvent sur la critique visuelle, l’humour noir, les commentaires culturels et la création de liens entre les conditions culturelles, politiques et technologiques passées et présentes.
Il a exposé son travail à travers les États-Unis et à l’international, et ses livres auto-publiés sont présents dans de nombreuses collections de livres photo institutionnelles, y compris celles du Museum of Modern Art, du Metropolitan Museum of Art, du Brooklyn Museum of Art, du Victoria & Albert Museum et de l’Université de Yale, entre autres. Gregory Eddi Jones a été reconnu en tant que Foam Talent en 2018 et a été nominé pour les Prix Paul Huf en 2021. Son travail a été publié dans de nombreuses publications internationales, notamment The Guardian, VICE, British Journal of Photography, Foam Magazine, Wallpaper, Blind, Humble Arts Foundation, Creators Project, Fisheye, Revista Balam et IMA Magazine.
Visite virtuelle 360°
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© Stéphane Mahé
